Autoconsommation collective : comment mutualiser et optimiser la production solaire à l’échelle d’un quartier :

 

Jusqu’ici, l’autoconsommation était individuelle : un producteur consommait lui-même tout ou une partie de sa production d’électricité, le tout sur un même site. Désormais, le cadre s’élargit : le décret du 28 avril 2017 permet en effet le partage de production d’électricité entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs.

 

Plusieurs éclairages sur une économie collaborative en devenir :

 

Définition dautoconsommation collective d’après l’article L315-2 du code de l’énergie :

Lorsque la fourniture d’électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals, liés entre eux au sein d’une personne morale et dont les points de soutirage et d’injection sont situés en aval d’un même poste public de transformation d’électricité de moyenne en basse tension.

 

 

Les intérêts de l’autoconsommation collective sont multiples.

Cette solution permet de mutualiser l’investissement et donc de faire une économie d’échelle pour l’ensemble des investisseurs du « quartier ».

Cela permet également d’optimiser de manière notable la production électrique solaire.

En effet ce mode de fonctionnement est intéressant au sein d’un quartier quand les profils de consommation des acteurs sont différents. Garantissant ainsi la consommation de la totalité de la production tout au long de l’année par une partie au moins des consommateurs, évitant ainsi la production de surplus pour ainsi rentabiliser au plus vite l’investissement réalisé.

 

Comment mettre en œuvre de l’autoconsommation collective au sein de votre quartier ?

La mise en place est aujourd’hui simple et rapide de mise en œuvre

  • L’ensemble des futurs acteurs doit être équipé d’un compteur Linky afin de pouvoir récupérer les courbes de charges de consommation de tous les acteurs.
  • Une personne morale doit être désigné pour l’établissement du contrat entre les co-autoconsommateurs et ENEDIS (convention d’autoconsommation collective)
  • Etablir un contrat de répartition de la production entre les co-autoconsommateurs. La personne morale désignée sera l’organisatrice du contrat.
  • Désigner un gestionnaire d’équilibre (EDF OA) pour le calcul de l’électricité consommée d’origine renouvelable et à l’origine du réseau (grâce aux données certifiées ENEDIS) afin d’établir les factures pour chacun des acteurs.

Comme le montre la vidéo d’ENEDIS, les acteurs incontournables nécessaires à la mise en place de l’autoconsommation collective ont planché pour que le cadre réglementaire devienne une réalité réalisable.

 

Un projet Pilote : le projet immobilier Ydéal Confluence à Lyon

C’est une première en France : EDF et le promoteur OGIC se sont associés pour mettre en œuvre une opération d’autoconsommation collective solaire au sein de la résidence Ydéal Confluence.

Cet exemple ouvre la voie à la version collective de l’autoconsommation et laisse présager un bel avenir à cette nouvelle façon de concevoir la fourniture d’énergie.

Enedis annonce que des sites d’autoconsommation collective vont être mis en service d’ici la fin d’année 2017 en nouvelle aquitaine (Gironde, Corrèze, Dordogne, Landes…)