Toulouse Métropole a lancé un appel à projets pour créer une immense centrale photovoltaïque près de l’Oncopole, avec l’ambition de produire davantage d’énergie « verte ».

Un défi que la Ville Rose ne pourra pas relever d’ici tôt, mais il faut dire qu’elle est déjà sur la bonne voie.

 

Vers la fin des dispositifs polluants ?

À Toulouse, cette centrale implantée sur un site de 19 ha de la grande prairie de l’Oncopole s’apprête visiblement à faire de l’ombre aux deux dispositifs ayant fait leur preuve. En effet, des milliers de logements ont déjà accès au chauffage, grâce au réseau de chaleur urbain raccordé à l’incinérateur du Mirail. L’autre dispositif se trouve sur la Garonne. Il est formé de deux centrales hydroélectriques en capacité de prendre en charge 83 % de la consommation en éclairage public.

 

Une source d’énergie verte de grande capacité

D’après Toulouse Métropole, ce dispositif qui s’implantera au sud de la ville aura une capacité significative de production d’énergie verte : entre 20 et 22 GWh par an. Des chiffres représentant 50 % de la consommation électrique de la ville ou 150 % de la consommation en éclairage public. Le conseiller municipal en charge de l’éclairage public, le dénommé Emilion Esnault estime que cette capacité couvre 60 % de dépenses liées au chauffage et à l’éclairage des bâtiments publics ou des feux tricolores de la Ville Rose. A titre indicatif, la ferme photovoltaïque de Pech David ne génère annuellement que 0,33 GWh.

 

Un appel à projets en cours

Pour l’heure, les observateurs conjuguent ce projet au futur, voir au conditionnel. Monsieur Esnault parle d’un projet qu’il ne peut néanmoins pas mener seul, en évoquant d’autres instances impliquées dans les prises de décision. Parmi elles figurent notamment le ministère de l’Environnement, mais aussi la Commission de régulation de l’énergie. Maigre consolation : Toulouse Métropole a jusqu’à fin 2017 pour présenter son projet. Comme argument, elle s’appuiera sur le prix de rachat de l’énergie, ainsi que sur la capacité de la centrale.

 

AMI, comme Appel à manifestation d’intérêt

Pour parvenir à cet objectif, la Ville Rose met les petits plats dans les grands. Elle a notamment mené une véritable campagne d’études (raccordement, impact environnemental…).Un AMI a également été lancé, afin de dénicher l’entreprise spécialisée dans le photovoltaïque et les énergies renouvelables, garant de la réussite de ce projet de grande envergure.