La fin des véhicules thermiques annoncée dans plusieurs pays d’Europe

Tout comme Paris, qui vise la fin des véhicules diesel d’ici 2024 et celle des véhicules à essence à l’horizon 2030, plusieurs pays et villes d’Europe ont annoncé ces dernières années leur ambition de bannir les voitures alimentées en combustibles fossiles de leur territoire au cours de la prochaine décennie.

Un seul objectif pour les véhicules thermiques mais plusieurs calendriers.

Des interdictions depuis janvier 2018 dans certaines grandes villes

  • La Belgique : Depuis janvier 2018, les véhicules les plus polluants ne peuvent plus circuler à Bruxelles. Si la mesure ne concerne pour l’instant que les voitures diesel, les camionnettes de moins de 3,5 tonnes, les bus et les autocars sans norme Euro et Euro 1, elle s’étendra progressivement à d’autres catégories jusqu’à l’interdiction complète du diesel, prévue pour 2025.
  • L’Espagne : Les deux plus grandes villes d’Espagne ont chacune amorcé des stratégies différentes. A Madrid, la circulation des véhicules essence et diesel les plus anciens sera interdite à partir de 2025. A Barcelone, les voitures de plus de 20 ans ne pourront plus rouler en semaine à partir de janvier 2019.
  • La Grèce : A Athènes, les véhicules diesel seront bannis d’ici à 2025.
  • L’Italie : En février 2018, la mairie de Rome a annoncé que les voitures diesel seraient interdites dans la capitale italienne dès 2024 afin d’en préserver les monuments. A Milan, les véhicules les plus polluants sont interdits dans le centre-ville depuis le début de l’année, alors que la ville ambitionne de bannir l’ensemble des diesels d’ici 2030.

2025, la Norvège 1er pays à bannir la vente de véhicules thermiques

Dans la capitale, Oslo, les véhicules alimentés aux combustibles fossiles ne seront plus autorisés à circuler dès 2019.

Pour atteindre leur objectif en 2025 d’immatriculer uniquement des véhicules zéro émission, la Norvège s’engage à différentes niveaux politiques. A l’échelle nationale, les clients de voitures à batterie électrique bénéficient en 2017 d’avantages financiers qui font rêver les Français. Aides pour les achats de voitures à batterie électrique :

  • Suppression de la taxe à l’immatriculation qui compte pour environ 45% du prix d’un véhicule thermique;
  • Cette même taxe est diminuée pour les achats de voitures électriques de société ;
  • Ajoutez à cela l’abattement de la TVA et des taxes d’import ;
  • Gratuité des péages urbains et autoroutiers (aides régionales) ;
  • Gratuité des parkings et circulation autorisée dans la file réservée aux bus dans certaines municipalités ;
  • Certaines villes financent des bornes de recharge publiques.

2030, ça s’accélère, les interdictions s’étendent à d’autres pays européens

  • Le Danemark : Le pays ambitionne de proscrire les ventes de voitures fonctionnant à l’essence et au diesel à l’horizon 2030. Le Danemark est à la pointe des mobilités alternatives depuis plus de trente ans. C’est d’ailleurs l’un des pays européens les plus avancés en la matière. Une mobilisation qui s’avère payante puisque le Danemark est le seul pays européen à avoir vu ses émissions de gaz à effet de serre diminuer entre 1980 et 2015.
  • Les Pays-Bas : Le gouvernement néerlandais a récemment présenté un plan pour interdire la vente de nouveaux modèles essence et diesels d’ici 2030. Son objectif est de réduire les émissions de CO2. Actuellement, environ 6,4% des voitures qui circulent dans les rues des Pays-Bas sont électriques. Grâce en partie à des subventions généreuses, les ventes de véhicules tout électriques ont augmenté de 47% en 2016.
  • L’Irlande : Les véhicules à moteur thermique ne pourront plus être immatriculés dès 2030 et ils seront carrément bannis des rues à partir de 2045.

2040, ça continue

  • La France : L’Assemblée Nationale a voté pour l’interdiction de la vente de voitures thermiques, qui interviendra officiellement en 2040. Le diesel devrait disparaître de Paris en 2024 et l’essence en 2030, avec de premières interdictions prévues dès 2019 touchant les véhicules diesel immatriculés avant 2005. En octobre, une quinzaine de métropoles parmi lesquelles Marseille, Lyon ou Strasbourg se sont de leur côté engagées à créer ou renforcer d’ici 2020 des zones à faibles émissions. L’accès sera interdit à certaines catégories de véhicules ne respectant pas certaines normes d’émissions ou d’équipements.

 

  • Le Royaume-Uni : Tout comme la France, le Royaume-Uni a annoncé en juillet 2017 son intention d’interdire la vente de véhicules thermiques sur son territoire d’ici 2040. La capitale, Londres, va plus loin en fixant la fin du diesel pour 2020 et en taxant d’ores et déjà les véhicules les plus polluants souhaitant accéder au centre-ville.

 

En Suède, le constructeur national, Volvo, a pris le virage de la voiture verte dès 2017. À partir de 2019, il ne commercialisera plus que des véhicules électriques ou hybrides. Avec cet engagement, il est le premier grand constructeur mondial à renoncer aux voitures thermiques.

Enfin,l’Allemagne, qui représente avec la France le plus grand parc automobile d’Europe, a une économie fortement dépendante du secteur automobile. Ce contexte rend l’interdiction des véhicules thermiques plus difficile à cause de l’impact d’une telle mesure sur l’emploi. L’engagement de l’Allemagne de réduire ses émissions de 95% d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990 a néanmoins poussé le gouvernement fédéral à évoquer l’année 2030, sans que cela ne soit encore entériné.

 

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