L’ancien site d’AZF de Toulouse va accueillir une immense centrale photovoltaïque

Le site d’AZF, en convalescence depuis l’accident survenu dans l’usine pétrochimique en 2001, fait office d’un projet urbain d’envergure. En effet, une gigantesque centrale photovoltaïque au sol va être construite sur ce vaste terrain. 

La société montpelliéraine Urbasolar vient de poser officiellement le 28 août le premier panneau photovoltaïque de la future centrale solaire de l’Oncopole, à Toulouse (Haute-Garonne). Un investissement de 12,4 millions d’euros porté majoritairement par les collectivités, Toulouse métropole et la région Occitanie.

La plus grande centrale photovoltaïque en milieu urbain de France

  • La taille du terrain réhabilité représente 25 hectares de panneaux photovoltaïques
  • Cela représente un peu moins de 35 000 panneaux photovoltaïques
  • La production d’énergie annuelle est estimée à 19 350 MWh
  • La centrale produira une énergie qui permettra de fournir en consommation annuelle l’équivalent de plus de 4000 foyers
  • La livraison du parc solaire est prévue dans un délai très court puisqu’on estime qu’elle sera en service d’ici 6 mois, soit à la fin du 1er trimestre 2020

Le projet a été conçu en « Land Art » et validé par les Architectes et Bâtiments de France. « Il intègre une pixellisation de l’image vue du ciel grâce à des panneaux colorés intercalés entre les panneaux photovoltaïques, pour créer des effets visuels qui changent en fonction de l’angle de vision, visibles du ciel, par avion, mais aussi à partir du futur téléphérique urbain« , souligne Stéphanie Andrieu, directrice générale d’Urbasolar.

Revaloriser un site fortement pollué et marqué par l’explosion de l’ancienne usine AZF

Ces 25 hectares de terrain, situés à proximité immédiate de l’ancienne usine, ont été considérés :

  • Trop pollués, malgré un programme de nettoyage et d’enlèvement des terres de surface
  • En zone inondable

Il est donc impossible d’y construire des habitations ou des activités tertiaires. Voilà de quoi revaloriser un terrain sur lequel l’on se demandait quel pouvait être son utilité. D’où le choix d’y installer une centrale solaire au sol.

Pour répondre au problème de la pollution du sol et des inondations, les acteurs du projet ont décidé de surélever les panneaux solaires à l’aide de pieux insérés dans le sol. Les panneaux seront ainsi à 1,20 mètres du sol au minimum au lieu de 0,50 mètre comme c’est le cas habituellement pour les centrales au sol.

Un partenariat public-privé ainsi qu’une participation citoyenne

Avec ces contraintes et la taille importante du projet, le coût de cette opération est estimé à 12,4 millions d’euros. De multiples acteurs participent à ce financement, c’est un grand partenariat qui regroupe des acteurs privés et des acteurs publics. On peut citer :

  • Urbasolar,
  • Toulouse Métropole,
  • La régie municipale d’électricité de Toulouse,
  • L’Agence régionale de l’énergie et
  • La coopérative Citoy’enR.

Cette dernière va d’ailleurs permettre aux Toulousains de pouvoir investir dans la centrale. La SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) va récolter l’investissement des Toulousains qui le souhaitent à hauteur de 5 % du projet. Des citoyens de la ville seront ainsi en partie propriétaire via la coopérative.

 

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