Un projet de loi réglementant l’autoconsommation d’électricité a été adopté par le Parlement.

Désormais, les particuliers comme les professionnels peuvent se prêter à l’autoproduction. Les professionnels des énergies renouvelables, notamment ceux exploitant le photovoltaïque sont les premiers à trouver leur compte dans ce texte.

 

Les grandes lignes du projet de loi

Le texte entérine deux ordonnances publiées en été 2016. L’une oblige les gestionnaires du réseau électrique à simplifier l’autoconsommation. L’autre définit les termes de l’autoconsommation collective. Par ailleurs, ce projet de loi définit aussi le tarif d’utilisation des réseaux publics. Des arrêtés tarifaires seront d’ailleurs publiés très prochainement afin que tout le monde s’y retrouve. Enfin, dans le registre fiscal, le texte exempte les auto-producteurs de la CSPE, taxe contribuant au développement des énergies renouvelables.

 

Une victoire en demi-teinte ?

Sans surprise, la ministre de l’écologie, Ségolène Royal a salué l’adoption du texte en évoquant l’écho de la politique de transition énergétique auprès des particuliers. Un propos à nuancer toutefois, si l’on se réfère aux résultats d’un sondage Ifop publié le 16 février. En effet, pour l’heure, seuls 5 000 foyers se sont attelés à l’autoconsommation totale ou partielle.

 

Toute une variété d’offres sur le marché

Les professionnels opérant dans les énergies renouvelables n’ont pas attendu l’adoption du projet de loi pour se lancer sur le marché. En effet, en juin 2016, EDF lançait déjà sa formule « Mon soleil et moi » basée sur les panneaux solaires et les appareils de stockage. L’allemand Solarwatt propose à peu près les mêmes offres avec sa formule « My Reserve ». Le « My Power » d’Engie mise quant à lui dans les coûts, en promettant une économie annuelle pouvant aller jusqu’à 600 euros.

 

Des jeunes pousses pour le moins innovantes

Un certain nombre de jeunes sociétés comme Comwatt (basée à Montpellier) se lancent sur le marché du renouvelable. Leurs offres tiennent leur particularité d’un boîtier permettant une gestion intelligente de la consommation. Un appareil qui révèle toute son utilité dans les foyers utilisant des matériels plutôt gourmands comme un ballon d’eau chaude ou une machine à laver.

 

Le revers de la médaille

Pour l’heure, l’autoconsommation ne rime pas encore avec autonomie totale. En effet, le dispositif doit encore être raccordé au réseau local afin d’approvisionner le foyer le soir. Un montage qui est notamment requis durant l’hiver.